Pourquoi Ubuntu 8.04 m’a convaincu

Technologie – Très accessible, la distribution Linux de Canonical représentait la bonne opportunité pour tester un OS libre. Après quelques jours d’utilisation, sa suite complète de logiciels m’a convaincu de délaisser Windows. Seule faiblesse, l’installation déconcertante d’applications.

Utilisateur de Windows au bureau et à mon domicile, l’idée de passer à un OS Linux m’a toujours séduit, même si je n’ai jamais été convaincu par les Red Hat Linux, Mandriva et autres distributions de Suse, difficiles d’accès. Et puis est arrivé Ubuntu, aujourd’hui la plus populaire des distributions Linux. À tel point qu’elle équipe les PC de nos députés et bientôt les 70 000 postes de la gendarmerie.

« C’est un système pensé pour être accessible aux débutants, la prise en main est très rapide », indiquait récemment à ZDNet.fr, le colonel Nicolas Géraud, à l’origine du déploiement de l’OS sur les postes des gendarmes. Il a retenu la version 8.04, dont la mouture finale a été publiée le 24 avril.

Le moment semble donc venu de passer le cap. Première crainte toutefois : comment abandonner Windows ? Le premier argument en faveur d’Ubuntu 8.04 est justement qu’il n’est pas nécessaire d’abandonner Windows.

Le système peut très facilement être installé à côté de l’OS de Microsoft, grâce à son module d’installation Wubi qui propose l’option « Installer dans Windows ». Il permet d’installer Ubuntu sur le même disque que le système de Microsoft, sans avoir à créer une partition.

De quoi rassurer le sceptique que je suis. J’ai depuis plusieurs années un système Windows XP stable, avec bon nombre de personnalisations et des jeux que je ne retrouverai par sur Ubuntu. Je n’ai donc aucune envie de l’effacer du disque dur.

Moins d’une heure d’installation

Je télécharge donc, depuis Windows, les 700 Mo de données correspondant à Ubuntu 8.04 ; je lance ensuite la procédure d’installation « Installer dans Windows ». Plutôt que de graver un CD, j’utilise le logiciel Alcohol 120% pour charger l’image ISO dans un lecteur CD virtuel.

Première bonne surprise : l’installation est totalement automatisée et s’effectue sans encombre. Il faut compter quinze minutes pour la copie des fichiers, puis encore environ une demi-heure après le redémarrage et l’installation proprement dite du système.

Une fois l’opération réalisée, je dispose comme prévu d’un « dual-boot », c’est-à-dire un menu au démarrage de l’ordinateur me demandant si je souhaite lancer Windows ou Ubuntu. Rien de plus simple.

Je lance donc Ubuntu. Première constatation : la plupart des vieux réflexes acquis avec Windows fonctionnent toujours. Fenêtres, menus, clics de souris… la navigation dans l’OS libre est très proche de celle du système de Microsoft.

Graphiquement, Ubuntu avec son environnement Gnome 2.22 n’a rien à envier à Windows XP, ni même à Vista. Avantage cependant pour l’interface d’Ubuntu, les deux bureaux sont disponibles en parallèle par défaut, avec la possibilité de passer de l’un à l’autre d’un seul clic. Une bonne idée pour classer, par exemple, toutes les icônes bureautiques sur un bureau, et les multimédias sur l’autre.

Une distribution complète

En naviguant d’un menu à un autre, je prends conscience de la différence entre un simple OS et une distribution Linux. Tout est fourni, et c’est là une autre bonne surprise d’Ubuntu 8.04. OpenOffice 2.4 intègre le traitement de texte, le tableur, un outil de présentation et bien d’autres composants. Le logiciel de gravure Brasero permet de réaliser des CD musicaux ou de data, mais aussi des DVD vidéo. La navigation sur le Net s’effectue sans surprise avec Firefox 3 bêta 5. La messagerie instantanée est Pidgin (compatible avec Windows Live, Yahoo, etc.) Ubuntu intègre même le client BitTorrent Transmission, qui se révèle plutôt efficace.

Après quelques jours d’utilisation, je finis par me passer de Windows. Du moins pour les usages bureautiques. Regarder les films avec le lecteur vidéo Totem se révèle très simple. Tous mes fichiers stockés sur les autres disques sont toujours accessibles depuis Ubuntu. Au final, Windows ne me sert plus qu’aux jeux.

L’installation de programme désoriente

J’ai néanmoins quelques critiques à formuler. Première déception, même si la faute n’est pas à chercher du côté d’Ubuntu, je n’ai pas pu télécharger de fichiers musicaux sur le site Fnacmusic. Le site reconnaît que je dispose d’un système Linux et ne me donne accès qu’au catalogue en MP3, et non aux fichiers compatibles Windows Media Audio. Or, le catalogue MP3 est bien moins large. De quoi pousser à utiliser BitTorrent Transmission.

Autre déception, ou plutôt déstabilisation : l’installation de nouveaux logiciels. Comme je l’ai lu par la suite sur les forums spécialisés, il faut oublier les principes d’installation de Windows. Avec Ubuntu, l’ajout de nouveaux programmes se fait de manière centralisée, via un module dédié ou via des lignes de code à taper dans la console. Un peu comme avec « l’installer » de l’iPhone pour ceux qui ont testé le système. Terminé le principe d’aller sur site, de télécharger les données puis de lancer une installation automatisée.

Plutôt que la ligne de commande, j’opte pour l’utilisation de l’outil Synaptic qui offre au moins une interface graphique pour l’installation de logiciels. Pour installer, par exemple, le lecteur multimédia VLC, il faut taper VLC dans le moteur de recherche de Synaptic, qui va lui-même télécharger les paquets correspondants. Ensuite, après deux ou trois validations, le programme est installé. Ce n’est pas très compliqué mais assez déstabilisant. Sans doute que je m’y habituerais et qu’un jour je passerai même à la ligne de commande. Mais pour l’heure, le principe de Windows me semble plus naturel.

Un bilan globalement positif

Au final, ces quelques jours avec Ubuntu laissent un sentiment plus que positif. Je n’envisage d’ailleurs pas de le désinstaller mais plutôt d’apprendre à mieux l’utiliser. À mon sens, ses points forts sont :

  • une prise en main rapide et une bonne ergonomie basée sur une interface qui ne déconcertera pas les novices ;
  • un lancement rapide et des performances plutôt bonnes (il s’agit d’un sentiment général et non d’un test) ;
  • on peut se passer d’antivirus puisque Linux n’intéresse pas les auteurs de programmes malveillants (un antivirus est tout de même fourni avec Ubuntu) ;
  • la distribution est complète ; il n’est quasiment pas nécessaire d’ajouter des logiciels (leur installation est à mon avis le seul point faible, en partie dû aux habitudes Windows).

J’oubliais : le système est totalement gratuit. Seul le support est payant et, franchement, les forums spécialisés regorgent d’aides en tout genre fournis par la communauté d’utilisateurs.

Ubuntu 8.04 se révèle donc une très bonne distribution pour découvrir Linux. Et tout est réversible : si l’OS libre ne satisfait pas son utilisateur, il lui suffit de se rendre dans le menu « Ajout/suppression de programme » de Windows et de désinstaller Ubuntu. Il ne laissera alors aucune trace sur le disque. De quoi convaincre les plus sceptiques.

Si, vous aussi, vous avez découvert Linux avec Ubuntu 8.04, faites-nous part de votre expérience dans l’espace dédié aux commentaires ci-dessous, ou par e-mail à l’adresse suivante : redac-zdnet@cnet.com.

Source : http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39380771-2,00.htm

Troisième Conférence Africaine de Logiciels Libres – IDLELO 3

Du 16 au 20 mars 2008 aura lieu à Dakar au Sénégal la Troisième Conférence Africaine de Logiciels Libres, organisée par la FOSSFA (Fondation Africaine de Logiciels Libres). J’y participerai (avec Nicholas Kimolo du Kenya et Kafui A. Prebbie du Ghana) pour la présentation du projet FLOSS4Edu, à l’occasion un atelier de formation sur la création du contenu éducatif libre sur WikiEducator sera fait, en anglais et en français.

Pour cette troisième édition de cette Conférence continentale, c’est le prestigieux cinquantenaire, l’Univesité Check Anta Diop (UCAD II) qui abritera les séances plénières et l’exposition. Les ateliers et formations auront lieu dans l’environnement hautement technologique du Campus Numérique de Dakar, tous au Sénégal.

Idlelo 3 sera votre opportunité de contribuer et de bénéficier d’un dynamique qui consiste à Réussir l’Economie du Savoir en Afrique. Nous profiterons de la journée internationale de la francophonie qui sera célébrée le 20 mars pour introduire le projet FLOSS4Edu en Afrique francophone, où une forte absence de ressources éducatives libres est constatée.

Plus d’informations sur le site de la conférence : http://www.aiti-kace.com.gh/idlelofr

Appel à participation : Atelier de formation des enseignants à l’AUF de Yaoundé sur les Ressources Educatives Libres

Les 26, 27 et 28 mars 2008, se tiendra au CNF (Campus Numérique Francophone) de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) de Yaoundé un atelier de 3 jours sur la création des RELs (Ressources Educatives Libres) sur la plateforme WikiEducator. Cet atelier se tient dans le cadre de la stratégie Learning4Content, qui permet aux enseignants de savoir ce que sont les REL et d’apprendre gratuitement les techniques de création de contenu éducatifs libres, en retour ils s’engagent à fournir au moins un cours pour publication sur la plateforme WikiEducator.

Inscription et date limite
Les inscriptions se font exclusivement par mail aux adresses :

  1. Campus numérique francophone de Yaoundé : cnfy-At-cm.refer.org et
  2. Jibril Touzi : jibril.touzi-At-gmail.com

La date limite de soumission de candidature est fixée au dimanche 23 mars 2008, les participants seront informés le lundi, 24 mars 2008. 20 personnes seront retenues pour participer à cet atelier. Chaque candidature contiendra :

  • Nom et prénom(s)
  • Nationalité
  • Organisation et poste occupé
  • Numéro(s) de téléphone (fixe et/ou portable)
  • Adresse(s) email
  • Motivations à participer à l’atelier

Le programme provisoire de l’atelier est le suivant :

  1. Mercredi 26 mars 2008
    • 08:30 – 09:00 : Enregistrement
    • 09:00 – 09:15 : Photo d’ensemble, Introductions, et Evaluation des attentes des participants
    • 09:15 – 10:00 :
      • Introduction aux technologies du Web 2.0
      • Spécificités du Wiki et le projet WikiEducator
      • Introduction aux Ressources Educatives Libres (REL)
    • 10:30 -12:30 :
      • Création d’un compte sur la plateforme WikiEducator
      • Bases de l’édition et formatage de texte sur WikiEducator (gras, italique, titres et sous-titres, listes numérotées et non numérotées)
    • 12:30 – 13:30 : Pause
    • 13:30 – 14:30 : Création de nouvelles pages, des liens internes et externes sur WikiEducator
    • 14:30 – 16:00 : Transfert d’images, de fichiers et de contenus multimédia (son, vidéo) sur WikiEducator
    • 16:00 – 17:00 : Travail de laboratoire, suivi par le facilitateur
  2. Jeudi 27 mars 2008
    • 09:00 – 09:30 : Rappel sur les activités du 1er jour
    • 09:30 – 11:00 : Communication et Interaction sur WikiEducator (Discussion, Email, Pages de discussion)
    • 11:00 – 12:30 : Edition collaborative de contenus (revenir à une version antérieure, comparer deux versions, modifications récentes et historique des modifications d’une page)
    • 12:30 – 13:30 : Pause
    • 13:30 – 14:30 : Utilisation des catégories et des templates (modèles) pédagogiques
    • 14:30 – 16:00 : Fonctionnalités avancées de WikiEducator (Formules mathématiques, création des catégories, intégration du contenu audio)
    • 16:00 – 17:00 : Travail de laboratoire, suivi par le facilitateur
  3. Vendredi 28 mars 2008
    • 09:00 – 09:30 : Rappel sur les activités du 2ème jour
    • 09:30 – 13:30 : Création de contenu éducatif libre sur la plateforme WikiEducator par les participants
    • 13:30 – 14:30 : Clôture

Les Plate-formes d’apprentissage en ligne ATutor, Moodle et Claroline

Ce billet vise à faire une étude comparative de 3 plates-formes de eLearning en environnement libre (Open Source) parmi des plus connues : Claroline, Moodle et ATutor, qui sont respectivement des LMS (Learning Management System), CMS (Course Management System) et LCMS (Learning Course Management System). Toutes ces plates-formes proposent, chacune à sa façon, des outils puissants de formation en ligne.

Il est possible de comparer ces différentes plates-formes sur des critères techniques (facilité d’installation, nombre d’apprenants pouvant être accueillis, facilité des mises à jour de l’application, etc.) et fonctionnelles (disponibilité de telle ou telle fonctionnalité), il faut cependant noter que choisir l’une ou l’autre dépend fortement non seulement des objectifs et priorités pédagogiques de l’institution souhaitant mettre sur pieds un tel dispositif, mais également de son environnement technologique.
1. Claroline : http://www.claroline.net
Claroline fonctionne selon le concept d’espace associé à un cours ou à une activité pédagogique. Dans chaque espace de cours, le formateur dispose d’une série d’outils lui permettant de :


  • Rédiger une description du cours
  • Publier des documents dans tous les formats (texte, PDF, HTML, vidéo…)
  • Administrer des forums de discussion publics ou privés
  • Elaborer des parcours pédagogiques (compatible avec la norme SCORM)
  • Créer des groupes de participants
  • Composer des exercices (compatible avec la norme IMS/QTI 2)
  • Structurer un agenda avec des tâches et des échéances
  • Publier des annonces (aussi par e-mail)
  • Proposer des travaux à rendre en ligne
  • Consulter les statistiques de fréquentation et de réussite aux exercices
  • Utiliser le wiki pour rédiger des documents collaboratifs

2. Moodle : http://www.moodle.org
Moodle est l’acronyme de “Modular Object-Oriented Dynamic Learning Environment”, il présente de nombreuses caractéristiques : forums, gestionnaire de ressources, tests et neuf modules clé en main (Devoirs, Chat, Sondage, Glossaires, Journal, Étiquettes, Leçons, Wiki, Tests). Elle intègre aussi un module de création de tests d’entraînement. Il est très modulable, permet de répondre aux besoins d’un formateur isolé comme d’une institution académique, permet la création de communautés d’apprenants autour de contenus et d’activités pédagogiques, etc.

3. ATutor : http://www.atutor.ca
4. Tableau de l’étude comparative
5. Quelques vidéos

REL et FOAD vus par le COL

  • REL : Ressources Educatives Libres
  • COL : Commonwealth of Learning
  • FOAD : Formation Ouverte et A Distance.

Déclaration de Cape Town sur les Ressources Educatives Libres

Trouvez ici la version française (non officielle) de la célèbre déclaration de Cape Town sur les Ressources Educatives Libres :

Nous sommes à l’orée d’une révolution mondiale en matière de formation et d’apprentissage. Les enseignants à travers le monde développent de vastes ensembles de ressources éducatives ouvertes et gratuites pour tous sur l’Internet. Ces enseignants créent un monde où chaque individu sur terre pourra accéder et contribuer à l’ensemble du Savoir Humain. Ils sèment également les graines d’une nouvelle forme de pédagogie où enseignants et apprenants créent, formatent et font évoluer le Savoir, approfondissant ainsi et de façon progressive, leurs compétences et leur compréhension.

Ce mouvement de la formation ouverte en plein essor combine la tradition ancrée du partage des meilleures idées entre collègues et la culture collaborative, interactive de l’Internet. Il est construit autour de la conviction que chacun doit avoir la liberté d’utiliser, de personnaliser, d’améliorer, et de redistribuer les ressources éducatives sans aucune contrainte. Les enseignants, les apprenants et autres acteurs qui partagent cette conviction s’allient aux efforts mondiaux pour rendre la formation à la fois plus accessible et plus efficiente.

La collection mondiale de ressources éducatives en pleine expansion crée un terreau fertile favorisant cet effort. Ces ressources comprennent des supports de cours certifiés, des plans de leçons, des manuels, des jeux, des logiciels et d’autres outils accompagnant la formation et l’apprentissage. Elles contribuent à rendre la formation plus accessible, en particulier là où les moyens financiers pour s’instruire se font rares. De même, ces ressources favorisent la culture participative de l’apprentissage, de la création, du partage, et de la coopération qui influencent les besoins de la communauté du Savoir.

Cependant, la formation ouverte ne se limite pas simplement aux ressources éducatives ouvertes. Elle fait également appel aux technologies ouvertes qui facilitent l’apprentissage collaboratif et flexible, de même que le libre partage des pratiques pédagogiques qui permettent aux enseignants de profiter des meilleures idées de leurs collègues. Elle pourrait aussi déboucher sur de nouvelles approches d’évaluation, de certification, et d’apprentissage collaboratif. Comprendre et s’approprier de telles innovations est essentiel pour la vision à long terme de ce mouvement.

Il existe de nombreux obstacles à l’atteinte de cet objectif. La plupart des enseignants restent ignorants de l’existence de cet ensemble de ressources éducatives libres. De nombreux gouvernements et institutions éducatives sont même « ignorants » et dubitatifs quant aux avantages de la formation ouverte. Les différences entre procédures de certification des ressources ouvertes créent des confusions et des incompatibilités. Et bien sûr, la majorité des populations à travers le monde n’ont pas encore accès à l’ordinateur et aux réseaux, qui font partie intégrante de l’essentiel des efforts actuels de promotion de la formation ouverte.

Ces obstacles peuvent être surmontés si nous travaillons main dans la main. Nous invitons les apprenants, les enseignants, les formateurs, les auteurs, les écoles, les instituts, les universités, les syndicats et associations, les organisations professionnelles, les décideurs, les gouvernements, les fondations, etc., qui partagent notre vision, à s’engager pour la quête et la promotion de la formation ouverte, et tout particulièrement, des trois stratégies ci-dessous, afin d’accroître l’accès aux ressources éducatives :

Ces obstacles peuvent être surmontés si nous travaillons main dans la main. Nous invitons les apprenants, les enseignants, les formateurs, les auteurs, les écoles, les instituts, les universités, les syndicats et associations, les organisations professionnelles, les décideurs, les gouvernements, les fondations, etc., qui partagent notre vision, à s’engager pour la quête et la promotion de la formation ouverte, et tout particulièrement, des trois stratégies ci-dessous, afin d’accroître l’accès aux ressources éducatives :

  1. Enseignants et apprenants : Tout d’abord, nous encourageons les enseignants et les apprenants à participer activement à l’émergence d’un mouvement de la formation ouverte. Par participer, nous entendons la création, l’utilisation, l’adaptation, et l’amélioration des ressources éducatives ouvertes ; l’appropriation des pratiques éducatives construites autour de la collaboration, de la découverte, et de la création du Savoir ; Nous invitons les pairs et collègues à s’investir. Créer et utiliser des ressources ouvertes doivent être considérés comme faisant partie intégrante de l’enseignement et doivent être soutenus et récompensés à leur juste valeur.
  2. Ressources éducatives libres : Ensuite, nous en appelons aux enseignants, auteurs, éditeurs et institutions, afin qu’ils rendent l’accès à leurs ressources libre. Ces ressources éducatives ouvertes doivent être de libre accès afin d’en faciliter l’usage, la révision, la traduction, l’amélioration, et le partage par tous.
  3. Politique de la formation ouverte : Enfin, les gouvernements, les conseils d’administration des écoles, les instituts, et les universités doivent faire de la formation ouverte une priorité absolue. De façon idéale, toutes ressources éducatives financées par le contribuable doivent être des ressources éducatives ouvertes. Les procédures d’accréditation et d’adoption doivent se rapporter aux ressources éducatives ouvertes. Les propriétaires de ressources éducatives doivent nécessairement inclure et mentionner les ressources éducatives ouvertes dans leurs collections.

Ces stratégies sont bien plus que des objectifs à atteindre. Elles constituent un investissement judicieux dans l’enseignement et l’apprentissage au 21ème siècle. Elles rendront possible l’affectation des fonds pour un meilleur apprentissage, au détriment de manuels scolaires aux prix exorbitants. Elles aideront les enseignants à exceller dans leur travail et offriront de nouvelles opportunités de visibilité et d’impact à l’échelle mondiale. Elles accéléreront l’innovation dans l’enseignement. Elles permettront un meilleur contrôle de l’apprentissage par les apprenants eux-mêmes. Ce sont là des objectifs raisonnables.

De milliers d’enseignants, d’apprenants, d’auteurs, d’administrateurs, et de décideurs sont déjà impliqués dans des initiatives visant la formation ouverte. Nous avons désormais l’opportunité d’accroître ce mouvement afin d’inclure des millions d’éducateurs et d’institutions issus des quatre coins du monde, qu’ils soient riches ou pauvres. Nous avons la chance de toucher les décideurs politiques, afin de saisir les opportunités qui nous sont offertes. Nous avons l’opportunité d’obtenir l’engagement des entrepreneurs et des éditeurs qui développent des modèles d’affaires ouverts. Nos avons là l’opportunité de faire germer une nouvelle génération d’apprenants qui s’approprieront les ressources éducatives ouvertes, dont les capacités seront renforcées grâce à leur apprentissage, et qui partageront leur nouveau Savoir et leurs idées avec les autres. Et plus important encore, nous avons là l’opportunité d’améliorer de façon spectaculaire la vie de centaines de millions de personnes à travers le monde, et ce, grâce à la mise à disponibilité de ressources éducatives libres, de bonne qualité, et pertinentes au niveau local.

Nous, soussignés, invitons chaque individu et institution à nous rejoindre pour signer la Déclaration de Cape Town sur la formation ouverte, et partant, à s’engager pour la mise en œuvre des trois stratégies sus-mentionnées. Nous soutenons également ceux qui se sont engagés à la mise en œuvre d’autres stratégies en matière de technologie éducative ouverte, de partage de pratiques pédagogiques, et de toutes autres approches visant la promotion de l’éducation ouverte en général. Ensemble, avec chaque personne et institution qui prend ce engagement — et grâce à nos efforts de coordination de notre vision, nous nous acheminons vers un monde de l’éducation ouverte, flexible, et efficace pour tous !

Cape Town, le 15 Septembre 2007

Les LCMS et leurs rôles dans le eLearning

Trouver ici l’une des sessions plénières que j’ai animé lors de l’atelier régional sur les REL (Ressources Educatives Libres – Open Educational Resources) et la FOAD (Formations Ouvertes et A Distance – Open and Distance Learning), portant sur les LCMS (Learning Content Management Systems) et leurs rôles dans le eLearning. Cet atelier, organisé par le RETRIDAL (Regional Training and Research Institute for Open and Distance Learning) et le COL (Commonwealth of Learning), s’est tenu à l’Hôtel Le Printania à Yaoundé au Cameroun du 13 au 15 septembre 2007.

Plan de la présentation

  1. Quelques définitions
    • eLearning
    • CMS (Course Management System)
      1. Séparation de la forme et du fond
      2. Procédures de publication des contenus
    • LMS (Leraning Management System)
    • LCMS (Leraning Course Management System)
    • Différence entre CMS, LMS et LCMS (LCMS = LMS + CMS)
  2. Principales fonctionnalités des LMS et des LCMS
    • Fonctionnalités des LMS
      1. La gestion des apprenants
      2. La conception des cours
      3. Le suivi des cursus de formation
      4. Les classes virtuelles
      5. Le suivi et le bilan de la formation
    • Fonctionnalités des LCMS
      1. La création de contenu
      2. Le stockage de contenu
      3. La diffusion dynamique
  3. Utilité des plateformes dans le eLearning
  4. Princpales plateformes existantes
    • Plates-formes propriétaires
    • Plates-formes libres (open source)
  5. Points clés à prendre en compte dans le choix d’une plateforme
  6. Standards du eLearning
    • Concepts de standard (normes) et leur évolution
    • La norme SCORM
  7. Bibliographie

Présentation – SlideShare

Mes activités et projets

Mes intérêts vont aux évolutions sensibles dans les paysages pratiques professionnelles. Cela se décline en activités d’information, personnelles pour travailler, en activité de médiation et en décisions prises pour créer des dispositifs… A côté de la documentation, il y a maintenant de l’intelligence économique, du records management, du knowledge management, du partage et de la mutualisation des outils de travail, des sites Intranets…

Le Management de l’Information et de la Communication occupe une place de plus en plus importante dans les administrations, associations et entreprises.

La capacité de ces dernières ? saisir les opportunités face ? ces Technologies de l’Information, de la Communication et des Connaissances (TICC) repose directement sur des acteurs capables de maîtriser les processus d’innovation, comme par exemple :

  • analyser les opportunités stratégiques liées ? l’e-business pour l’entreprise ou l’administration ;
  • piloter la politique des services informatiques ;
  • conduire le processus de choix et d’acquisition d’une solution informatique innovante ;
  • assurer une relation optimale entre utilisateurs, fournisseurs et direction ;
  • maîtriser la gestion d’un projet complexe et gérer le changement organisationnel induit par ce projet ;
  • mettre en place une organisation innovante basée sur les TIC.

L’information ne peut pas se réduire ? la presse ou aux média, ni ? ce qu’on appelle, maladroitement encore, l’information spécialisée, prise entre documentation, management de l’information et systèmes d’information…

En Afrique au sud du Sahara en général et dans la sous-région CEMAC en particulier, les TICC et leur utilisation connaissent pas mal de problèmes dans les administrations et organisations, comme le financement dans le secteur, la réticence des pouvoirs publics, le manque de formations et donc de personnel qualifié, etc. Plusieurs associations (pour lesquelles je suis membre) telles que Compétences Solidaires, le Club de Solidarité Numérique, Planète Urgence ont été créées afin d’apporter une contribution concrète ? des projets de développement, aider les populations locales ? améliorer leurs conditions économiques et sociales, briser la fracture numérique (digital divide) existant entre le nord et le sud, et ainsi de contribuer ? leurs manières aux OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) définis par les Nations Unies.

Pour parler un peu plus de moi, je suis Président Fondateur d’une jeune Association : CEMAC Libre, qui regroupe quelques jeunes universitaires et qui a pour objectifs la promotion et la vulgarisation des Logiciels Libres (pour le E-Gov, le E-Learning, le E-Business) dans les entreprises, organismes et administrations de la sous-région Afrique Centrale (CEMAC). Je souhaite apporter mon savoir faire technique et culturel pour la réussite de projets de développement en Afrique par les TICC. J’ai participé ? quelques forums et séminaires nationaux et internationaux. Je travaille ? plein temps en entreprise, je bosse ? la Direction des Systèmes d’Informations du PMU Cameroun où je m’occupe de ses projets Internet et Intranet.

La suite de ce billet dans quelques temps…

Vers une éducation 3.0 ?

Quelques chiffres : Afrique – Reste du monde

  • En 2006 la population mondiale était estimée à 6 milliards d’habitants ; elle est estimée à 9,1 milliards en 2050
  • En 2006 la population africaine était estimée à 1 milliard d’habitants ; elle est estimée à 2 milliards en 2050
  • L’Afrique compte 14,2% de la population mondiale
  • Entre 2006 et 2050 la population Européenne va diminuer de 9% ; dans la même période la population africaine augmentera de 113%
  • L’Afrique au Sud du Sahara est la seule région au monde où la pauvreté a augmenté au cours des 25 dernières années
  • Dans le monde il y a 103 publications scientifique par million de personne, aux USA 690, au Canada 723, et en Afrique 8,2 publications scientifique par million de personne !
  • 12% de la population mondiale font des études universitaires, dont 32% de Nord-Américains et 2,4% d’Africains (plus de 75% de ces 2,4% se trouvent soit au Maghreb, soit en Afrique du Sud)
  • Il y a plus de chercheurs en Informatique dans une grande université aux États Unis qu’il y en a dans toute l’Afrique au sud du Sahara

Le projet FLOSS4Edu (Logiciels Libres pour l’Education)

FLOSS4Edu (FLOSS for Education ou logiciels libres pour l’éducation) est une initiative de Nicholas KIMOLO au Kenya destinée à développer des ressources éducatives libres (OER ou Open Educational Ressources) pour l’enseignement en Afrique. Le maître-mot étant la conception des ressources éducatives libres pour les Africains par les Africains.


M. Kimolo dans le cadre de ce projet s’est donné pour objectifs de relever certains défis :

  • L’absence de contenu libre dans l’enseignement en Afrique
  • Le manque de qualifiés et de connaissances dans l’utilisation des technologies libres
  • Le coût élevé de la largeur de bande et le manque de canaux de distribution des logiciels libres et Open Sources rendent difficile l’accès aux ressources libres.

Sous le patronnage du Commonwealth of Learning (COL), il a fait des missions dans certains pays de l’afrique anglophone et un cadre conceptuel a été développé afin de soutenir et apporter une valeur ajoutée aux initiatives FLOSS existantes dans le secteur de l’éducation.
Le projet est hébergé par le Commonwealth of Learning sur Wiki Educator, cliquez sur le lien FLOSS4Edu. Il est disponible pour le moment en anglais, et donc plus orienté Afrique Anglophone, le Commonwealth ayant des pays bilingues (français/anglais) il a été jugé utilse de les inclure dans le projet, ainsi une traduction en français est entrain d’être faite, nous avons besoin de votre aide pour nous aider dans cette traduction (faites un mail à jtouzi at gmail point com si vous êtes intéressés).
Une première réunion autour de ce projet a été tenue les 22 et 23 novembre dernier à Naïrobi au Kenya, vous trouverez le rapport sur le site de WikiEducator.